2015-08-15

Voyager dans le temps (5)

L'arbre phylogénétique du vivant (musée des Confluences)

Si vous avez parcouru les articles précédents, vous me direz qu’elle apparait vertigineuse cette remontée dans le temps.
L’homme est sur terre depuis des siècles, des millénaires.
Je reprends : nos ancêtres habitent notre planète depuis …
Nos ancêtres ? Cela nous interpelle, amis généalogistes, car notre travail c’est justement de les pister et de les trouver un à un.
Savez-vous que 230 générations nous séparent de l'Homme de Néanderthal ?



Il y a quelques jours nous avons visité nouveau musée des Confluences de Lyon.


 Le parcours muséographique dans la salle des origines nous invite à remonter le temps
depuis les hominidés de la Préhistoire jusqu’au Big Bang.



Les mythes de la création sont une réponse symbolique aux questions angoissantes sur l’origine du monde.
Il y a du vrai dans ces récits de déluge, de poissons, d'oiseaux, et de Terre-mère.

Oeufs de dinosaure - musée des Confluences

Les sciences de la terre nous apprennent que nous sommes de la poussière d’étoiles. Voilà le mot de la fin, ou plutôt du début de notre histoire.

fossile-musée des Confluences

Sources:

Je vous recommande de cliquer sur ce permalien suivant pour voir des représentations des "arbres du vivant" ; au delà de l'arbre généalogique.

2015-08-13

Voyager dans le temps (4)

La Préhistoire 

A l’époque de la Préhistoire, ce n’est plus la posture du généalogiste qui est de rigueur.

Néanmoins, le musée de la Préhistoire de Quinson (Alpes–de-Haute-Provence) a fait vivre mes ancêtres.

Que de découvertes lors de ma visite du mois dernier !

 
J’ai enfin réalisé que ces personnages présentés en situation pourraient être mes arrières … grands parents. De quoi considérer avec émotion les dents, les os, les silex présentés dans les vitrines.



Les hommes vivaient au bord du Verdon dans les abris naturels ; ils créaient des outils. Ils marchaient pendant des kilomètres pour se procurer les meilleurs silex. lls pêchaient des poissons, ils chassaient du gibier. Chasseurs cueilleurs, ils sont devenus bergers puis cultivateurs.

Dans la grotte de la Baume Bonne à Quinson, on a retrouvé des traces d’habitats successifs, laissées par l’homme il y a 400 000 ans. 
Dans notre commune, la grotte de Malavalasse abritait des vestiges.

Les familles se sont déplacées et ne sont pas sédentarisées forcément dans ce lieu, mais d'où venaient ceux qui se sont installés dans notre village ?

2015-08-11

Voyager dans le temps (3)

L'Antiquité


Je n’ai pu limiter mon imagination à mes arbres. Mes forêts sont plus anciennes et plus vastes, elles contiennent davantage d’ancêtres que je n’en ai placés dans les feuilles.

Les historiens de l’Antiquité m’invitent à considérer que mes ancêtres étaient Romains, Étrusques, Grecs … pour la branche méditerranéenne ; ce que j’ai esquissé dans quelques billets précédents ( E_ Étrusques, F_Foca,  Y_ grec)


Des Gallo-Romains vécurent dans la vallée du Rhône, et à Lyon où je voisine avec les ruines et vestiges de leur époque.

http://www.musees-gallo-romains.com/lyon_fourviere/sites_archeologiques
https://lugdunum.grandlyon.com/fr/Decouvrir



Nous avons habité sur le terrain d’une nécropole où les archéologues ont retrouvé des trésors datant de l’époque gallo-romaine. 



Quelle branche pourrait être enracinée à Lyon pour descendre de ces populations métissées de Gaulois et de Romains ? 

L'époque antique suscite beaucoup de questions et ceci n'est qu'un exemple.

Source des images:


Voyager dans le temps (2)

Au Moyen–Age


Avant le XVe siècle, la période du Moyen-âge fait atteindre les limites de la généalogie familiale pour la plupart des branches. Dans mes forêts, au sommet de quelques arbres où j’ai pu inscrire le nom d’ancêtres, le plus ancien, je crois que c’est celui-ci :
Antoine Pérouse naquit au XIVe siècle et mourut avant 1449 au Péage-de Roussillon. Cet ancêtre de mon époux, je le connais grâce au livre d’un cousin archiviste au début du XXe siècle qui a su mener de belles recherches.



Car, c’est bien vers les professionnels archivistes ou historiens qu’il faut se tourner pour renseigner l’histoire. Même s'ils ne parlent pas exactement de nos aïeux, ils nous permettent de comprendre leur vie.
Il faut aussi avoir la chance de trouver de monographies sur les bourgs.

Ainsi le village de Séranon, pour lequel j'ai pu me procurer le livre de R.J. Aubenas (op cité, dans l’article). Il étudie les affouagements, utilisés selon la coutume en Provence pour dénombrer les foyers en vue de l’impôt. Dans ces listes de 1471 ou de 1295, plusieurs personnes portent le nom Rebuffel. Lesquels sont mes ancêtres ? Je ne pourrais pas le savoir, car mes certitudes s’arrêtent quatre siècles plus tard, mais cela leur donne une réelle consistance.

En remontant dans le temps, on possède peu de traces. Restent les paysages où l'imagination peut se nourrir.

N-D de  Gratemoine de Séranon


Une chapelle sauvée de la ruine d’une abbaye. 


Des montagnes immémoriales, au-delà du Plateau de Valensole.

La rivière qui creuse le calcaire depuis des siècles.

2015-08-09

Voyage dans le temps (1)

 Lorsqu’on essaye de raconter notre généalogie, on doit souvent répondre à la question :
"Jusqu'où remontez-vous ?"

Nous disposons des registres BMS jusqu’au XVIIème siècle; c’est assez facile car beaucoup d’archives départementales et municipales sont en ligne.
Heureux ceux qui peuvent consulter intégralement ces registres sans constater de lacunes.
C’est un bonheur de tourner délicatement les pages de ces livres poussiéreux et fragiles et de reconnaître les noms familiers.


Les archives des notaires, en série E aux AD, nous donnent accès à beaucoup d’informations pour reconstituer les familles en découvrir les actes passés tout au long de leur vie. Ces documents permettent d’aborder le XVIème siècle lorsqu’on a une certaine pratique de la paléographie. 


J’ai trouvé le registre ci-dessous aux AD du Var, sous la cote 3 E 14 502, dans l’étude de Maître Pourcelly, qui exerçait comme notaire à Saint-Julien, un bourg provençal, en 1771.


 Le notaire a pensé bien faire en le couvrant avec une partition de plain-chant. C’était une grosse bêtise d’utiliser un parchemin ancien ! On peut se demander depuis quelle année cette page, n’étant plus utilisée à l’église, se trouvait dans l’étude du notaire. Avait-il d’autres pages aussi précieuses à sa disposition ? Quel sacrilège ! Néanmoins, on peut considérer ce document comme fort rare, même si son usage a été détourné, c’est le seul qui ait ainsi traversé les siècles.  Il témoigne que l’on chantait des chants grégoriens dans notre église romane, il serait intéressant de le dater.