2016-03-06

Viva la muerte

J'aime visiter les cimetières

Les nécropoles renferment beaucoup d’histoires où l’on peut lire la vie des gens. C’est passionnant de découvrir les noms sur les tombes, de méditer sur les épitaphes et d’admirer l’art funéraire, les sculptures…
En voyage, nous ne manquons pas de visiter quelques cimetières.Voici trois lieux très différents photographiés en Argentine :

La Recoleta à Buenos Aires
Maimara, dans les Andes
Mission, San Ignacio Mini

  •  La Recoleta BA

C’est le plus chic des ultimes lieux de Buenos Aires où résident les défunts renommés qui ont participé à la construction de l’Argentine. 



Les tombeaux passent pour des maisons de marbre, les plus remarquées sont construites avec de grands blocs de marbre gris, anthracite, blanc ou en béton. Certains édifices sont ostentatoires par la préciosité du marbre, ornés de sculptures. Les portes sont closes comme celle d’un blockhaus, le nom de la famille en lettres géantes affirme leur noblesse.
Pour certains les murs sont aveugles et le mystère demeure, pour d’autres leurs portes vitrées laissent voir sur des étagères les cercueils en bois cirés recouverts de nappes en dentelles finement brodées.
Certaines tombes furent splendides, mais faute de descendants qui les entretiennent, leur abandon est désolant. La poussière s’est accumulée, les portes sont cassées, les couvercles des cercueils se délitent et laissent voir le délabrement des morts. Achetées à perpétuité, elles ne peuvent faire l’objet de reprise et sont condamnées à rester les témoins du temps qui passe.
Le tombeau le plus célèbre est celui d’Evita Perón, le seul qui soit fleuri et devant lequel se trouve toujours un visiteur ému.

  • San Ignacio Mini, dans la province Mission


Cette mission fut habitée au XVIIe siècle par une communauté d’Indiens Guaranis, sous l’organisation de missionnaires jésuites.
L’utopie a vécu quelques années avant d’être détruite. Tombées dans l’oubli et enfouies dans la végétation tropicale, les ruines de pierre rouge sont spectaculaires.


Le cimetière était divisé en quatre parties égales, les hommes enterrés dans un carré, les femmes de l’autre coté; pour les enfants : les garçons étaient séparés des filles. Sur les cotés poussaient des plantations d’orangers.


  • Maimara


Dans la langue omaguaca, maimara signifie « l’étoile qui tombe ».
Nous sommes dans les hauts plateaux des Andes, altitude 3500 m. Sur la route de Tilcara, le Rio Grande de Jujuy coule dans la grandiose quebrada de Humahuaca.  Le tropique du Capricorne passe tout près. La situation permettrait une meilleure connexion avec Inti, le dieu du soleil.


Ce cimetière est le lieu idéal pour le dernier repos. Il est simple, gai, coloré, devant les tumulus de terre sont posées des offrandes et des fleurs qui ne meurent jamais, confectionnées en papier coloré.


 Au fond du paysage veille « la Paleta del Pintor», la montagne polychrome aux reflets ocres, roses, rouges et verts où poussent des cactus géants.


2 commentaires:

  1. De très jolis lieux,emprunts de magie et de nostalgie... Crois - tu avoir quelques ancêtres parmi ces tombes?

    RépondreSupprimer
  2. Oh, je n'ai pas de parenté dans ces lieux. La distance me permet de goûter l'étrangeté et la paix de ces cimetières.

    RépondreSupprimer

Merci pour le commentaire que vous laisserez !