2016-06-22

S_ Sonnailles

Savez-vous quel est cet objet ? 

Nous les avons remontés de l’écurie, nous les avons frottés et maintenant ils brillent ces grelots.
Sont-ils en bronze, en laiton ou en alliage ? Ce sont des grelots romains avec une fente simple. A l’origine, ils étaient peut-être montés sur un collier en cuir.
Ce sont des grelots de moutons, affirme notre ami Guy. 

Le berger qui était mon ancêtre, Marcel Audibert, vivait au début du XVIIe siècle.  A votre avis de quand datent ces grelots ?



Il se pourrait aussi que ces clochettes aient été montés sur une grelottière de mulet. Il y a effectivement de muletiers parmi les fils d’aubergistes puisque ces professions sont liées. L'écurie conserve encore plusieurs fers de mule.

Revenons à nos moutons, je vais vous montrer un acte trouvé dans un registre de notaire. (AD83) Il s’agit d’un bail de passage en pulvérage.


Le droit de pulvérage est une taxe sur les troupeaux qui, en marchant par les chemins, soulevaient beaucoup de poussière, d’où le nom. La carraire de transhumance d'Arles traverse la commune. Après le passage des moutons, il fallait assurer le balayage et le nettoyage des crottins secs laissés par les animaux.
Depuis 1692, la communauté de ce bourg possède le droit de leyde et pulvérage, rapportant annuellement 23 livres. Le droit de leyde est une taxe sur les marchandises, denrées et bestiaux vendus en foire et marchés. La leyde n’était due que par les forains, ce mot désigne les étrangers au village.

Ce contrat, passé en 1741, concède un bail durant trois années à l'homme chargé de recueillir la taxe de pulvérage » « qu’il est de coutume être exigé en cedit lieu et en son terroir » 
Il est signé par plusieurs de mes ancêtres au nom de la communauté de Saint-Julien :

Joseph Philibert, marchand et consul de ce lieu.

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