2016-08-05

Barjols, 1827, Gertrude et sa cousine Claire Marie

Coule l'eau des fontaines à Barjols



Le billet précédent illustrait l’intérêt de feuilleter les pages des registres BMS de Barjols pour retracer la vie de la famille de Cécile. Même si ce n’était pas mon projet d’étudier cette famille, issue de la sœur de mon ancêtre, cela m’a permis de comprendre les alliances et les événements qui ont constitué notre famille. J’étais à la recherche de la branche native de Barjols, dans la forêt de mes ancêtres Fave qui me pose problème, car c’est un patronyme répandu dans un bourg voisin que je ne fréquentais guère. J’ai tourné quantité de pages de registres où j’ai trouvé beaucoup d’autres informations que celles que je cherchais.


On peut se demander quel est le lien entre cette tante et sa nièce, chacune d’elle ayant épousé un boulanger de Barjols, mais poser la question c’est déjà avoir en partie la réponse.

Donc Claire Marie Audibert (sosa 43) se marie en 1820 avec Marcel Fave (sosa 42) boulanger à Barjols. Sa tante Cécile, femme de boulanger a arrangé les épousailles, en accord avec sa belle-sœur Thérèse, je pense qu’elles s’entendaient bien.
Cécile, elle-même fille d’aubergiste à St-Julien avait épousé en 1785 un boulanger de Barjols, sa nièce Claire Marie suit exactement le même parcours en 1820, mais son mari viendra s’établir à Saint-Julien. Ils marieront une de leurs filles, Joséphine Claire, à Polyeucte Rodolphe Payan fabricant tanneur, la tannerie était prospère à Barjols.

Voilà une explication totalement plausible qui pourrait suffire pour expliquer les choix de conjoints.

Où l’arbre croît, se croise, et se complexifie 

pour devenir encore plus intéressant

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Lorsque je consulte un registre je note soigneusement les personnes qui peuvent se rattacher aux arbres. Les liens s’avèrent surprenants, voyez ce que nous apprend l’acte de mariage de Gertrude, la fille de Cécile, cousine de Claire Marie. En 1827, elle épouse Jean Antoine Faubert.

Ce nom m’interpelle car un certain Antoine Faubert, fils de sieur Jean Antoine Faubert, aubergiste à Barjols, second mari d’Anne Simon, la grand-mère de Joseph Fave, apporte par procuration le consentement de cette ayeule au mariage de Claire Marie et de Joseph Fave.
Jean Antoine Faubert est un personnage intéressant, il mérite que je passe la soirée à me perdre dans sa généalogie qui n’est pas la mienne.
Il se trouve qu’il est le parrain de Toussaint Antoine fils de Pierre Claude Bagarry (sosa 170) et d’Anne Simon (sosa 171) . Donc, Anne a épousé le parrain de son fils.
J’ai constaté que dans certaines branches les veuves et les veufs se remarient plusieurs fois, avec des conjoints dans la même situation ; ils ont en outre des enfants qui deviennent veufs et se remarient etc.  Cette situation produit des arbres complexes mais passionnants. Ce cas, inexistant dans de longues lignées, apparaît de manière récurrente dans d’autres. On pourrait approfondir les hypothèses dans le champ de la psychogénéalogie...

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Examinons l’arbre qui s’accroche à celui de ma vieille ancêtre Anne Simon (sosa 171). Elle avait déjà épousé un veuf en premières noces, la voici ensuite marié avec un double veuf. (Cet arbre ne montre que les individus que j’ai rencontrés, il y a sûrement d’autres enfants.)
Jean Antoine Faubert qui exerce les métiers d’aubergiste, de cuisinier, de traiteur, selon les époques, est le fils d’Antoine Faubert muletier. Aubergiste et muletiers sont des professions qui s’associent souvent.
Jean Antoine Faubert s’est marié trois fois, il est le père de deux fils nommés … Jean Antoine Faubert. Celui qui est né en 1802 a épousé Gertrude Burle, il est aubergiste.
Gertrude accouche le 8 octobre 1829 d’un enfant mort-né. Quelques jours plus tard, le 23 octobre, la voilà veuve. Qu’est-il arrivé à mari qui est mort là ?

 Gertrude épousera un autre aubergiste, sept ans plus tard.



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