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2017-09-16

Une pension viagère en 1689

1689, le 4 novembre avant midi

Un Rendez-vous Ancestral 

Saint-Julien en novembre
Je retrouve Magdalene Verdelette qui m’avait si gentiment reçue lors du dernier #RDVAncestral. Elle a 74 ans.
« Veux-tu bien m’accompagner chez maître Dessene ? J’ai rendez-vous avec Claude, mon fils aîné pour valider « l’entier payement de la pention viagère qu’il est obligé luy faire annuellement » comme il le fait depuis trois ans puisque Roustan m'a laissée veuve.

En chemin nous apercevons Claude Aymar qui nous rejoint. Sa mère lui dit : 
« Regarde Claude, comme elle contente de nous rencontrer notre descendante ! Elle raconte qu’elle a un Rendez-vous Ancestral (#RDVAncestral) à Saint-Julien.
 « Bonjour, on se connait déjà, il me semble ? »
« Oui Claude, je vois que tu es en meilleure forme que lorsque je t’avais rencontré en 1680. Tu ne pensais pas vivre si longtemps n’est-ce pas ? »

Nous entrons dans la maison des notaires Dessene que je connais bien pour avoir tenu dans mes mains plusieurs de leurs registres.


Les témoins sont déjà arrivés.
Claude me présente Jean Philibert, il doit avoir 43 ans, il est marchand. 
Êtes-vous de la famille des maçons dont j’admire les œuvres dans le bourg ?
« Oui, mon frère, FrançoisPhilibert, est maître maçon. »
Les Philibert sont nombreux ici, mais François c’est mon ancêtre (sosa 696).
Le second témoin est aussi marchand, Jean Gaillardon est un jeune homme de 25 ans.  Il me confirme qu’il est le frère de Françoise Gaillardon, mon aïeule (sosa 344)

Je suis agréablement surprise de rencontrer aujourd’hui mes deux oncles Jean, que je ne connais guère.

Claude Dessene prépare plumes et papiers. 


Puis il interroge Magdalene qui dit avoir bien reçu la pension.
« Le dernier habit elle l’a receu le mois de novembre de l’année derniere ensemble les soliers dont comme contente ladite Magdalene en quitte ledit Aymar son fils »
La vieille dame est soigneuse, ce que j’avais pu constater lorsqu’elle m’a montré le contenu de son coffre et ses coutillons biens entretenus. Son habit constitué d’un jupon piqué, d’un jupon de dessous en flanelle, d’une chemise en lin, d’un caraco, d’un devanteau et d’un joli fichu. Elle a lustré ses chaussures en cuir de Barjols qui ne sont pas encore usées. Elle dit à son fils qu’elle économise cet habit et ces so[u]liers car elle est bien contente qu’il les lui ait donnés l’année dernière.

"Mais les pots de vins, Claude, tu ne me les as pas tous apportés !" 
La mère affirme qu’ « elle n’a receu que 40 pots de cette année à compter depuis le 20 may dernier. » 

"T'inquiète ! On va s'arranger, dit le fils. Et si tu nous invitais tous à aller boire un pot de vin dans ta maison.
J'aimerais que notre descendante nous montre comment les branches de son arbre vont se relier entre les familles Aymar, Philibert et Gaillardon."


1 commentaire:

  1. Toujours contente de retrouver Magdalene et sa famille, ton alerte pour ce billet, comme quoi un RDVAncestral convient aussi pour illustrer un acte notarié.

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