2017-06-22

S_ le sang de l’abbé Sauvade

Moulin de Richard
 
J’aurais aimé mettre une photo
des moulins papetiers d'Ambert

en particulier celle du Moulin de Richard Benoît Sauvade est né le 14 juillet 1743.

Souvenez-vous, je vous ai montré le berceau de son neveu Claude Sauvade qui a été le personnage de plusieurs articles publiés le mois dernier.

Valcivières, Puy-de-Dôme

J’aurais aimé vous parler de Valcivières, le village de nos ancêtres où il a exercé comme curé. Sa passion était de mettre au point des inventions pour améliorer la papeterie, d’autres pour sécuriser la fabrication de pièces et de papier monnaie, et celle à laquelle il tenait le plus : une machine hydraulique pour les vaisseaux.


J’aurais voulu savoir pourquoi l’abbé Sauvade était « prêtre et chapelain de la Maison Royale des Tuileries » en 1784. 
Lorsque le roi s’installe aux Tuileries en 1789, Benoît va vivre chez son cousin, Jean Blaize Vimal, ainsi que Jean François Gaultier de Biauzat, beau-frère de celui-ci.

La Révolution est en marche. 
 
Le récit suivant sera plus triste, puisque le sang de l’abbé Sauvade a coulé ce jour du 27 août 1792, à Paris.

Trois hommes arrivent sur la Place de Grève. L’un d’eux est Benoît, le frère de Jean Sauvade (sosa 124).


L’abbé Sauvade a affirmé son innocence tout au long de son procès.
« Puisqu’il faut des victimes, n’importe qu’elles soient innocentes. Je me dévoue. Mais souvenez-vous, Législateur,  que je mourrai pour avoir mis dans une malle, dont on m’a remis la clef et que j’ai remise de suite, trois cartons contenant le reste de la correspondance et autres papiers de commerce qu’elle contenait  quant elle a été envoyée, et dans laquelle il s’est trouvé quinze jours après, des papiers pour faire des assignats. »

Jean Blaise Vimal, son cousin a avoué, il est compromis dans une affaire de faux assignats. Un escroc s’est associé avec lui, puis l’a dénoncé pour toucher une récompense. Par jugement du 29 juin 1792, ils ont été condamnés à la peine de mort.
Jean François Gaultier de Biauzat (H : Honnête Homme) quitte Paris, désolé du procès de son beau- frère, une tête brûlée qu’il a toujours tenté de raisonner.


Les trois hommes montent sur l’échafaud, ils s’allongent sur une planche, posent leur cou exactement sous la lame de la guillotine.


Le bourreau est Gabriel Sanson, descendant d’une célèbre famille, de père en fils, tous sont exécuteurs des hautes œuvres .

Clac la lame tombe.


Le bourreau fanfaronne, 
en allant saisir la tête tranchée 
pour la montrer à la foule, 
il glisse sur le sang des guillotinés, 
il tombe et se fracture le crâne 
et il meurt sans avoir lâché la tête. 



Bibliographie

Laurence Froment, Les Vimal-Gaultier de Biauzat: heurs et malheurs d'une famille auvergnate, 1754-1792, Créer, 2007, 429 p.


Voir l'article que j'ai créé sur Wikipédia : Benoit Sauvade


Pour lire tous les billets de la série de son neveu Claude Sauvade :

La maison où est née la famille Sauvade : le moulin de Richard à Ambert
L'épouse de Claude Sauvade : Antoinette Poutrain  
L'oncle de Claude Sauvade : Jacques Sauvade qui est le frère de Benoît
➢Les soeurs de Claude Sauvade : deux nièces de Benoît, 
Un cousin éloigné ; Jean François Gaultier de Biauzat
http://briqueloup.blogspot.fr/2017/06/hun-honnete-homme.html


1 commentaire:

  1. Quelle époque effroyable ! La pirouette de la fin ferait presque sourire s'il ne s'agissait pas de la mort d'un homme. Encore un...

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